Le contexte d’insécurité n’est plus nouveau pour personnes de ce côté du Nord du Mali, on note la vandalisassions des Bus le long du trajet Gao-Sévaré (plusieurs migrants sont dépouillés par des groupuscules armées surtout au niveau de Boni et de Hombori), les attaques aux engins explosifs improvisées ayant causé la mort d’au moins (05) migrants l’année dernière. Surtout la grosse détonation du mardi 3 septembre 2019 au niveau de Boni qui a fait (01) un mort côté migrant il s’agit (01) un Ivoirien connu par la MDMG.
Le cas le plus remarquable est la signature des accords de coopération entre le Gouvernement Malien et le gouvernement Français le 15 Octobre dernier, pour un control des mouvements migratoire dans le pays la Brigade de Répression du Trafic de Migrants et de la Traite des Etres Humains (BRTMTEH) que vous connaissez déjà.
Il est difficile de constater des arrestations de passeurs mais également celle des migrants et/ou étranger. On peut penser que cela cache un objectif principal : celui d’empêcher la mobilité des personnes de ce côté du Mali. En effet, de nombreux migrants à Gao sont emprisonnés pour diverses raisons surtout de vagabondage nocturne et non détention des pièces d’identification malgré un statut de refouler d’Algérie. Plus de (30) Trente cas en 2019. D’autres sont retenues au sein de la police pour tentative de passage illégal des frontières maliennes et doivent parfois payer des amendes allant de 1000 à 5000 FCFA pour être libéré. Les forces étrangères au Mali quant à elles, tentent d’allier la migration au terrorisme nous vous l’avons déjà signalé en mentionnant l’arrestation de 02 bergers Nigériens juste pour exemplification.
Au niveau des mouvements des migrants, en termes de refoulement et de transit au Nord ;
Les migrants sont refoulés actuellement aux frontières Malino-Algérienne, dans la ville d’In-Khalil principalement et de façon inhumaine. Des pertes en vies Humaines sont à mentionnée dans les villes de Borj côté Algérienne, Timiaouine, In-Khalil, Tessalit coté malien. Les migrants refoulés nous arrivent de façon disproportionnée. Le taux d’accueil des migrants en situation de refoulement taraude entre les 5 et 25 migrants par jours accueillis au centre. Certains migrants nous sont référés par la croix rouge malienne et le CICR. Ils ramènent les migrants qu’ils récupèrent au niveau des frontières jusqu’à la maison du migrant. Certains arrivent dans un état de santé dégradé et perde la vie au niveau de l’Hôpital en plein prise en charge sanitaire plus de (02) deux cas sont enregistrées cette année.
C’est le cas aussi avec les migrants en partance ou en transit. Depuis le début d’année plus de 1200 migrants en transit dans la ville de Gao ont séjourné dans la MDMG et le décès d’un migrant Ivoirien est enregistré. Les routes migratoires actuelles se situent au niveau de Tombouctou et à Gao compte tenu de l’insécurité qui sévit dans ses deux régions.
Au niveau de Tombouctou, le trajet est Bamako Sévaré Tombouctou Taoudéni In-Afara/In-Khalil
A Gao par contre le trajet se fait : Gao Bourem Kidal Almoustarat, Tabankort Anefis Aguelhok Tessalit In-Khalil
Nationalité | Nombre | Lieu de décès | Période |
Ivoirienne | 02 | Boni/Gao | Septembre/Octobre |
Nigérian | 02 | Gao | Mai/Juillet |
Tableau récapitulatif des migrants décédés en 2019 connu par la MDMG
Tableau des Flux migratoire à Gao selon L’OIM de Janvier à Octobre 2019
Point FMP | Flux Entrant | Flux sortant | Total |
Cumul Place Kidal & Wabaria | 3266 | 5217 | 8483 |
NB : En ce qui concerne les décès au niveau de l’OIM, ils ont mentionnée plus de 40 décès l’année dernière (2019).